Phänomenologie des Lebens. Zu den neuesten Überlegungen Renaud Barbaras’

Jakub Čapek

La vie était au centre des analyses phénoménologiques dès les travaux de Husserl, Heidegger ou Merleau-Ponty. Néanmoins, on peut observer une double pluralité de la notion de « vie » en phénoménologie : la pluralité d’attribution (la vie étant attribuée tantôt à la conscience, tantôt aux organismes, tantôt identifiée à l’existence) et la pluralité sémantique (la vie se dit en plusieurs sens). C’est à la lumière de ces deux pluralités que cet article examine les derniers travaux de Renaud Barbaras. Celui-ci part d’une analyse approfondie du thème phénoménologique de la corrélation pour arriver à une nouvelle notion de la vie. Cette dernière n’est plus la vie des organismes, mais celle du monde. Notre article prend pour fil conducteur le passage de la vie attribuée aux organismes à la vie attribuée au monde (ou bien à la „manifestation“). Nous situons la réflexion de Renaud Barbaras dans le contexte plus large des différentes phénoménologies de la vie ou du monde (E. Husserl, M. Heidegger et E. Fink) qui ont – dans des situations analogues – pris d’autres voies. L’article se conclut par l’accent mis sur la double pluralité de la notion de la vie, une pluralité qui semble être plutôt brouillée ou dissimulée par les derniers travaux de Renaud Barbaras.